Depuis que je suis maman, je me suis souvent remise en question, par rapport à mes choix, mes attitudes, mes réactions dans certaines situations. Mais je ne me suis encore jamais sentie dépassée.
Depuis que Bourricot a rejoint notre fine équipe, c’est une autre histoire.
Il y a des jours, des semaines où tout se passe bien. C’est un garçon plutôt gentil, plutôt serviable, intelligent, discret. Il participe à la vie de la maisonnée, fait sa vie de lycéen, semble se prendre en main, ramène de sacrés bonnes notes à la maison. Il est fier de lui dans ces cas-là, et il a bien raison.
Et puis tout à coup, tout dérape. Un matin, sans prévenir, pas de Bourricot. Bourricot est sous sa couette, Bourricot reste dans son lit. Et on le retrouve à 17h, émergent à peine, l’œil brillant, la paupière lourde. Parce qu’il n’a pas envie d’aller en classe. Parce qu’il n’y arrive pas, c’est plus fort que lui. Parce que quel que soit le discours qu’on peut lui tenir, il y a des jours où il est envahit d’une fatigue si lourde à porter qu’il est incapable de se lever.
C’est arrivé une fois et on en a parlé. C’est arrivé deux fois et on l’a secoué. C’est arrivé trois fois et on s’est énervés.
Mais là, cette fois, j’avoue que je me sens un peu dépassée.
PS: la photo n’a rien à voir, je l’ai prise pendant une petite balade en forêt dimanche. A la base, je ne suis pas une fille des bois, mais je crois bien que je vais finir par le devenir!